Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès dans la plupart des pays de l’OCDE.
Au Portugal, en 2016, les maladies de l'appareil circulatoire étaient responsables de 32 805 décès (environ 30 % de la mortalité). Les facteurs de risque associés aux MCV comprennent l'âge, le sexe, l'origine ethnique, les antécédents familiaux, les habitudes tabagiques, l’hypertension, le diabète sucré, l’obésité et l’inactivité physique, et la dyslipidémie.
La tension artérielle (TA) est la force avec laquelle le sang circule dans les artères du corps. Il existe cependant un certain nombre de facteurs – génétiques ou environnementaux – qui peuvent entraîner une augmentation excessive de cette pression sur les parois des artères. Nous sommes, dans ce cas, face à un scénario d'hypertension artérielle (HTA).
Selon plusieurs études, on estime qu’en Europe, 30 à 45 % de la population souffre d’hypertension et le Portugal ne fait pas exception à ces chiffres. La prévalence de l’hypertension au Portugal est de 42,2 % dans la population adulte. Cependant, sur ce nombre, on estime que seulement 75 % des patients sont traités et que seulement 42 % ont leur hypertension contrôlée efficacement.*
C’est précisément parce qu’il y a un pourcentage aussi élevé de patients dont l’hypertension n'est pas contrôlée ou corrigée, que l’hypertension artérielle est l’un des principaux facteurs de risque d’apparition de maladies cardiovasculaires.
Sources :
*Polonia J, Martins L, Pinto F, Nazare J. Prevalence, awareness, treatment and control of hypertension and salt intake in Portugal: changes over a decade. The PHYSA study. J Hypertens 2014;32:1211-21.
L’âge, l’obésité, la consommation excessive d'alcool, le tabagisme, une alimentation inadéquate et une consommation excessive de sel, l’inactivité physique et le stress sont quelques-uns des facteurs de risque de développement de l’hypertension.
La pression artérielle a deux mesures : la pression artérielle systolique dite « maximale » et la pression artérielle diastolique dite « minimale ». La première correspond au moment où le cœur se contracte et envoie le sang dans tout le corps. La seconde se produit lorsque le cœur se détend pour se remplir de sang.
La tension artérielle idéale doit être inférieure à 120/80. Au-dessus de ces valeurs, le risque de maladie coronarienne ou d’accident vasculaire cérébral augmente.
Définitions et classifications des niveaux de tension artérielle (mmHg)
CATEGORIE |
SYSTOLIQUE |
DIASTOLIQUE |
Optimale |
<120 |
<80 |
Normale |
120-129 |
80-84 |
Normale élevée |
130-139 |
85-89 |
Hypertension de grade 1 |
140-159 |
90-99 |
Hypertension de grade 2 |
160-179 |
100-109 |
Hypertension de grade 3 |
≥180 |
≥110 |
- La tension artérielle doit être mesurée dans une ambiance calme après 5 minutes de repos. Il ne faut pas avoir fumé, ingéré de stimulants ou fait de l’exercice dans les 30 minutes précédant la mesure ;
- Il faut être en position assise, le dos et les bras soutenus ;
- La tension artérielle doit être mesurée sur le bras qui a constamment montré des valeurs de tension artérielle plus élevées ;
- L’évaluation de la tension artérielle doit être effectuée pendant au moins 3 à 4 jours, de préférence pendant 7 jours consécutifs, à 2 moments de la journée : le matin et l’après-midi ;
- Pour chaque évaluation de la tension artérielle, il faut prendre 2 mesures, à 1-2 minutes d’intervalle ;
- Enregistrez les mesures prises, ainsi que le jour et l’heure. Partagez ces enregistrements avec votre équipe soignante.
Il est prouvé que changer certaines habitudes de vie suffit souvent à réduire la tension artérielle. Ceci implique :
- Limiter le sel ;
- Ingérer des fruits, des légumes et des salades ;
- Pratiquer davantage d’exercice physique ;
- Éviter l’alcool ;
- Réduire le stress ;
- Perdre du poids (en cas d’excès de poids).
Les patients souffrant d’hypertension présentent un risque plus élevé de décès ou de développer certaines pathologies, telles que l’insuffisance cardiaque, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’infarctus du myocarde, l’insuffisance rénale, la perte progressive de la vision, la sclérose des artères, entre autres.
L’adoption d'un mode de vie sain peut prévenir l’apparition de la maladie et sa détection et suivi précoces peuvent réduire le risque de développer ces pathologies.
La dyslipidémie est un terme utilisé pour désigner toutes les anomalies quantitatives ou qualitatives des lipides (graisses) dans le sang.
Les dyslipidémies peuvent se manifester de plusieurs manières :
- par une augmentation des triglycérides (TG) ;
- par une augmentation du cholestérol (cholestérol total et lipoprotéines de faible densité LDL – le dénommé « mauvais » cholestérol) ;
- par une dyslipidémie mixte, qui correspond à des taux modérément élevés de LDL, des niveaux élevés de TG et des taux de HDL – lipoprotéines de haute densité ;
- ainsi que par une diminution des taux de HDL – High Density Lipoprotein – le dénommé « bon » cholestérol.
Au Portugal, des études ont montré que 39,2 % des personnes avaient des taux de TG élevés (> 150 mg/dl) et 22,2 % avaient des taux de « bon » cholestérol HDL réduits (< 40 mg/dl chez les hommes ou 46 mg/dl chez les femmes). *
Tous les types de dyslipidémie représentent un risque de maladie cardiovasculaire MCV, car elle est associée au développement de l’athérosclérose, qui peut entraîner une obstruction partielle ou totale du flux sanguin dans les artères et entraîner un événement cardiovasculaire (infarctus, accident vasculaire cérébral), accident ischémique transitoire (AIT).
Certains de ces facteurs de risque sont modifiables et peuvent être contrôlés en changeant le mode de vie.
Source :
*Mello e Silva A, Aguiar C, Duarte JS, Couto L, Veríssimo MT et Marques da Silva P. CODAP: um consenso multidisciplinar sobre a definição, diagnóstico e tratamento da dislipidemia aterogénica em Portugal (CODAP : un consensus multidisciplinaire sur la définition, le diagnostic et le traitement de la dyslipidémie athérogène au Portugal). Rev Port Cardiol ; Disponible sur : https://www.revportcardiol.org/pt-codap-um-consenso-multidisciplinar-sobre-articulo-S0870255118306358 DOI: 10.1016/j.repc.2019.03.005
En 2015, la prévalence estimée du diabète dans la population portugaise âgée de 20 à 79 ans (7,7 millions d'individus) était de 13,3 %, c'est-à-dire que plus d’un million de portugais de cette tranche d'âge souffre de diabète. *
Sources :
*Observatoire du diabète. Rapport annuel de l’Observatoire national du diabète – Édition 2016. Société portugaise de diabétologie [En ligne]. 2016 [cité le 14 avril 2021] ; Disponible sur : https://apdp.pt/publicacoes/relatorio-anual-do-observatorio-nacional-da-diabetes-2016/
Il existe plusieurs types de diabète :
– Diabète de type 1
– Diabète de type 2
– Diabète gestationnel
En plus du type 1, du type 2 et du diabète gestationnel, il existe d’autres types de diabète, mais ils sont beaucoup moins fréquents.
Le diabète de type 1, également appelé diabète insulino-dépendant, est plus rare (sa forme juvénile n'atteint pas 10 % du total) et touche le plus souvent les enfants ou les jeunes, mais peut également apparaître chez les adultes et même les personnes âgées. Dans le diabète de type 1, les cellules ß du pancréas cessent de produire de l'insuline car il y a une destruction massive de ces cellules productrices d’insuline. Les causes du diabète de type 1 ne sont pas encore entièrement connues.
On sait cependant que c'est le propre système de défense de l’organisme (système immunitaire) de la personne diabétique qui attaque et détruit ses cellules β.
Une personne atteinte de diabète de type 1 a besoin d'une insulinothérapie à vie car le pancréas ne peut plus la fabriquer. Ce type de diabète n’est pas directement lié à un mauvais mode de vie ou à de mauvaises habitudes alimentaires, contrairement à ce qui se passe dans le diabète de type 2.
Le diabète de type 2 a comme principaux facteurs de risque l’obésité, la sédentarité et la prédisposition génétique. C'est sans aucun doute le type de diabète le plus courant. Il est causé par un déséquilibre du métabolisme de l’insuline.
Dans le diabète de type 2, il existe un déficit en insuline et une résistance à l’insuline. À un stade précoce, les personnes qui ont une plus grande résistance à l’insuline peuvent avoir des taux d’insuline plus élevés et des taux de glucose normaux, car l’organisme tente de compenser la résistance. Au fur et à mesure que le temps passe, le corps a plus de difficulté à compenser ce déséquilibre et la glycémie augmente.
Bien qu’il ait une forte composante héréditaire, ce type de diabète peut être prévenu en contrôlant les facteurs de risque modifiables.
Le diabète gestationnel est celui qui survient durant la grossesse. Cette forme de diabète apparaît chez les femmes enceintes qui ne souffraient pas de diabète avant la grossesse et disparaît généralement à la fin de la grossesse.
Cependant, près de la moitié de ces femmes enceintes atteintes de diabète deviendront plus tard des personnes atteintes de diabète de type 2 sans l’adoption de mesures préventives.
Le diabète gestationnel survient chez environ 1 femme enceinte sur 20 et, s’il n'est pas détecté par des tests et si l’hyperglycémie n’est pas corrigée par un régime alimentaire et parfois par de l’insuline, la grossesse peut être compliquée tant pour la mère que pour l'enfant. Il est fréquent que les bébés pèsent plus de 4 kg à la naissance et qu’il soit nécessaire de pratiquer une césarienne. Des avortements spontanés peuvent par exemple survenir.
Le diagnostic du diabète est effectué en évaluant les symptômes et est confirmé par des analyses de sang.
Dans le diabète de type 2, les symptômes liés à l’excès de sucre dans le sang apparaissent progressivement et généralement lentement. Les symptômes les plus fréquents sont la fatigue, la polyurie (uriner beaucoup et plus souvent) et une soif excessive.
Il arrive que le patient ne présente pas ces symptômes (ou leur accorde peu d'importance) et que le diagnostic se fasse lors d’une analyse de routine.
Les analyses révèlent une quantité accrue de sucre dans le sang (hyperglycémie) et l’apparition de sucre dans l'urine (glycosurie).
Vous pouvez être une personne diabétique :
si vous avez une glycémie occasionnelle de 200 mg/dl ou plus avec des symptômes
si vous avez une glycémie à jeun (8 heures) de 126 mg/dl ou plus à 2 reprises sur une courte période